Depuis fin 2022, les IA se sont démocratisées et ont pris une place considérable dans de nombreuses entreprises, aidant à la réalisation de tâches du quotidien, à la rédaction de contenu et même à la recherche d’informations en ligne. De nombreux éditeurs de sites et référenceurs ont sauté sur l’occasion et ont intégré ces IA dans leur stratégie de contenu pour produire du contenu en grande quantité.
Suite à cette masse de contenu apparue du jour au lendemain, les moteurs de recherche ont dû réagir. Comment classer des sites qui proposent tous les mêmes informations ? Impossible ! Il faut donc ajouter des critères de qualité qui vont permettre de mettre en avant les contenus les plus qualitatifs et utiles pour les utilisateurs. Terminé le contenu de mauvaise qualité rédigé pour le SEO. Terminé le contenu de 5000 mots redondants. Une seule règle, du contenu utile.
Pour comprendre ce qu’est un contenu utile et les attentes de Google, il faut avant tout reprendre la réalité économique du fonctionnement d’un moteur de recherche.
Pour continuer à prospérer, Google doit être en mesure de répondre efficacement aux requêtes de tous ses utilisateurs. Le modèle économique de Google repose principalement sur la monétisation des SERP avec Google Ads. Il doit donc faire en sorte qu’un maximum d’utilisateurs vienne sur son outil pour générer un maximum de clics sur des annonces payantes.
Il y a quelques années, la qualité du contenu n’était pas au centre des préoccupations de Google. Les référenceurs SEO ajoutaient des contenus toujours plus longs sur leurs pages en misant sur des techniques de répétition de mots clés appartenant à un champ sémantique. Si un contenu de 1000 mots ne fonctionnait pas ? On ajoutait 1000 mots de plus, sans forcément apporter de nouvelles informations.
Pour faire face aux IA génératives et à leurs moteurs de recherche beaucoup plus humains que le sien, Google doit rebattre les cartes pour être en mesure de fournir du contenu de qualité à tous ses utilisateurs. Et c’est dans ce sens que vont toutes les dernières mises à jour de Google. On tend vers une valorisation de l’expertise au détriment de la notoriété. Ce valorisation de l’expertise passe par plusieurs tournures de contenu que seul un expert pourrait réaliser :
Pour qu’un contenu soit jugé comme étant de qualité, il doit reprendre au moins un de ces deux formats. Il est possible qu’un contenu se positionne et performe très bien sans être dans ces formats, mais rien ne dit qu’il continuera à se positionner au fil des mises à jour.
La question suivante, c’est comment produire un contenu de qualité ?
Nous savons aujourd’hui qu’un humain est en mesure de produire du contenu de qualité avec une forte valeur ajoutée. Le souci de ces contenus, c’est qu’ils prennent beaucoup de temps et peuvent vite coûter très cher. La solution de facilité serait donc d’automatiser cette tâche avec une IA telle que chat GPT, mais le contenu sera-il aussi qualitatif ? Sera-t-il en mesure de reprendre un de nos deux formats de contenus de prédilection ? Pour le savoir, il faut creuser sur le fonctionnement d’une IA.
Les IA génératives sont conçues pour apporter des réponses à des utilisateurs. Lors de premières versions des IA génératives, elles n’étaient pas en mesure d’explorer une page web et se basaient donc sur les données qu’elles avaient déjà en mémoire, ne pouvant pas en apprendre de nouvelles. En se basant sur toutes les informations qu’elle a sur un sujet, l’IA va produire une réponse qui utilise et structure ces informations dans le format que vous avez demandé.
Dans les dernières versions de Chat GPT, l’IA est maintenant capable d’aller chercher des informations sur un résultat de recherche pour fournir une réponse aux utilisateurs avec des informations plus récentes et donc plus fiables.
Lorsqu’une IA ne trouve aucune information sur un sujet, elle va avoir tendance à inventer une réponse qui serait probable par rapport aux éléments qu’elle a pu trouver.
C’est pour cette raison que lors du lancement de Google SGE (l’IA intégrée aux résultats de recherche Google dans certains pays), Google a dû retirer le déploiement automatique de l’IA sur certaines requêtes, notamment celles liées à la santé. Le risque était que l’IA se base sur un article apportant de fausses informations ou qu’elle génère elle-même des conseils qui puissent mettre en danger la vie des utilisateurs. Si vous souhaitez passer par une IA pour la rédaction de vos contenus, il faudra donc vérifier attentivement les informations fournies.
Pour générer un contenu, une IA va donc faire un regroupement de tout ce qu’elle va trouver sur internet. Elle va vous fournir un contenu complet, riche en informations, qui va traiter une thématique dans son intégralité sans procéder à des techniques SEO révolues telles que le bourrage de mots clés ou le nombre de mots.
Plus vous entrez dans le détail au moment de la réalisation de votre prompt, plus vous allez pouvoir obtenir un contenu sur mesure. Vous pouvez décider de la structure de votre texte, des différents titres, du ton, du langage, de la longueur.
Sur le papier, tout est présent pour que votre contenu soit qualitatif et puisse répondre aux attentes de Google !
Sauf que cette utilisation a ses limites.
Si on reprend les deux formats préférentiels pour la rédaction d’un contenu, nous avons un contenu expert ou un contenu tranché.
De manière native, une IA est programmé pour arborer un ton neutre. Elle ne peut en aucun cas prendre position ou donner son avis à moins que vous ne lui fournissiez tous les éléments pour le faire. Vous pouvez donc oublier le contenu tranché, à moins de passer beaucoup de temps à préparer votre prompt pour apporter votre vision.
Pour ce qui est du contenu expert, comme expliqué précédemment, une IA va produire un contenu en se basant sur tous les contenus qu’elle va trouver en tirant le meilleur de chacun. Le souci, c’est que si vous faites un contenu qui reprend uniquement ce que l’IA va trouver en première page, vous n'apportez aucune nouvelle information et votre valeur ajoutée sera simplement de faire un agrégat d’informations existantes. Vous pourrez donc vous positionner, viser une première page, pourquoi pas un top 3, mais cela sera rarement suffisant pour viser une première place. Cela se compare assez facilement à une école. Si vous copiez toute l’année sur le premier de la classe, vous ne serez jamais premier, au mieux, si vous avez bien copié, vous serez second. En SEO, c’est la même chose. Il est malgré tout possible pour vous d’apporter de nouvelles informations à votre IA par rapport à votre expertise, vos expériences, mais une nouvelle fois, votre temps de réalisation de brief sera beaucoup plus long.
La dernière limite du contenu IA est liée à la manière dont sont rédigés et structurés les contenus. En effet, Chat GPT a tendance à intégrer de nombreuses formules de liaison, de nombreuses comparaisons qui ne sont pas très naturelles pour un utilisateurs. En plus de ça, la ponctuation n’est pas appliquée avec les espaces que nous utilisons en France. Et pour finir, les IA telles que Chat GPT ont souvent tendance à procéder à des énumérations d’idées numérotées.
Tous ces indicateurs peuvent être facilement identifiés par Google qui saura que votre contenu a été produit par une IA sans être retravaillé.
Suite à la sortie des IA génératives, de nombreux éditeurs de sites, principalement des sites médias vivant de la vente de liens, ont décidé de miser intégralement sur l’IA pour la gestion de leurs contenus. Cela leur a permis de multiplier le nombre de sites en gestion tout en réduisant les coûts de production de contenu et parfois même en améliorant la qualité des contenus qui étaient parfois issus de traduction de contenu étranger ou reformulation automatisée de contenus existants.
Bon nombre de ces sites ont vu leur trafic SEO s’effondrer suite à une utilisation excessive de contenu IA non retravaillé. Nous le voyons principalement sur les sites présents sur les plateformes du netlinking, qui pour certains ont vu leur trafic chuter du jour au lendemain.
Par exemple, le site consoglobe.com, qui a toujours été historiquement très bien positionné en passant régulièrement la barre du million d’utilisateurs mensuels en trafic estimé, a vu son trafic SEO s’effondrer suite aux mises à jour de Google de 2023 et 2024, passant d’environ 500 000 visites estimées en janvier 2023 à moins de 30 000 suite à la core update du mois de mars 2024.
Côté e-commerce, de nombreux acteurs ont profité des IA pour rédiger leurs fiches produits de manière automatisée. Dans certains cas, ces fiches produits de mauvaise qualité ont pénalisé l’intégralité du site, qui n’a recommencé à se positionner qu’une fois tous ces contenus retirés des pages. Par souci de confidentialité, nous ne partagerons ni le nom du site, ni de chiffres sur sa visibilité.
Ces différents cas exposent les risques d’une utilisation IA pour de la masse dans prendre en compte la qualité, mais dans d’autres cas, une utilisation d’IA fait intelligemment peut porter ses fruits et apporter de beaux résultats. La seule différence est que dans ces cas de réussites, l’IA ne rédige pas le contenu en autonomie, elle récupère simplement les idées principales, les sources utiles, des chiffres qui seront ensuite utilisés et agrémentés d’une expertise supplémentaire avec une rédaction par un humain.
Si on se fie à nos différentes expériences et la tournure que donne Google à ses mises à jour, la sécurité serait de privilégier le contenu de qualité rédigé par un humain, quitte à en produire moins régulièrement. Ces contenus auront plus de chances de se positionner sur le long terme, à condition qu’ils aient été rédigés par un expert (ou une personne briefée par un expert) et apportent de l’information pertinente.
Il est malgré tout possible de performer avec un contenu rédigé par IA, les seules conditions seront d’alimenter l’IA avec un prompt de qualité qui lui apporte toutes les informations techniques nécessaires, les chiffres à mettre en avant, le ton, la tournure de votre texte, votre avis sur le sujet et le plus important sera de reprendre le texte produit en le reformulant pour l’adapter à votre image d’entreprise et votre communication habituelle. Tout ce travail en amont peut prendre beaucoup de temps (parfois plus que de rédiger soi-même le contenu), mais est nécessaire pour obtenir un contenu en mesure de performer et de viser des premières positions.
Que ce soit pour un contenu humain ou un contenu généré par IA, la seule chose que va valoriser un moteur de recherche, c’est la pertinence et la cohérence avec l’intention de recherche.
Chez WeBurst, nous avons fait le choix de faire du contenu humain de qualité. Pour la réalisation de chacun des contenus, nous sollicitons nos clients pour qu’ils nous fournissent des informations expertes et leur vision de chacun des sujets. Cela nous permet de gérer pour eux la rédaction de leurs contenus tout en apportant de la pertinence et des performances.
C’est une question qui revient souvent depuis l’ouverture au public de Search GPT. Aujourd’hui, les modes de recherche se diversifient. De nombreux utilisateurs ont lâché Google pour utiliser des outils de recherche plus “humains” tels que Search GPT ou TikTok. En tant qu’éditeur de contenu, il est primordial que votre contenu soit en mesure de se positionner sur Google, mais aussi sur ces nouveaux outils de recherche IA.
Il va donc être important de comprendre ce qu’attend une IA pour citer votre site en tant que source. Un contenu généré par IA sera-t-il en mesure d’être positionné dans une recherche IA ?
La réponse est la même que pour Google, ce qui va compter c’est la qualité. Dans ses résultats de recherche, Search GPT va mettre en avant une réponse unique composée d’informations qu’il a pu récolter dans les meilleurs résultats de recherche. Il faut donc produire un contenu avec une valeur ajoutée qui vaille la peine d’être ajoutée par Search GPT à ce qu’il a pu trouver sur d’autres sites. Il serait donc logique de penser que des contenus reprenant des chiffres d’études de cas ou des statistiques vont naturellement avoir plus de chances d’être utilisés comme sources.
Ce qu’il est important de savoir, c’est que Search GPT se base sur les résultats de recherche de plusieurs moteurs de recherche, principalement bing. Il faut donc faire en sorte que vos contenus soient bien indexés et positionnés sur bing pour que Search GPT puisse les trouver. Donc que votre contenu soit humain ou IA, pour se positionner dans Search GPT, il faut du contenu de qualité avec de la valeur ajoutée.
Dans l’exemple d’une requête sur le choix de la meilleure agence SEO, Search GPT a bien compris que les utilisateurs attendaient un classement comparatif des meilleures agences car il n’y en a pas qu’une seule. Il effectue cette recherche en ligne et regarde les agences les plus souvent citées. Si vous souhaitez écrire un contenu sur ce sujet, qui soit repris en source par Search GPT, il faudra donc faire un comparatif des différentes agences. Si vous souhaitez être cité en tant qu’agence, il vous faudra figurer dans les classements des différents sites indexés.
Afin de préciser notre vision sur le positionnement dans Search GPT, nous sommes actuellement en train de réaliser des tests spécifiques pour en déterminer les facteurs les plus importants.